Conseil stratégique phytosanitaire Une concertation de deux mois pour faire évoluer la séparation vente/conseil
Agnès Pannier-Runacher, la ministre déléguée auprès de Marc Fesneau, a lancé jeudi 18 avril une concertation avec les acteurs concernés pour réformer le conseil stratégique à l’utilisation des produits phytosanitaires (CSP) et adapter la séparation de la vente et du conseil.
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Cette mission, d’une durée de deux mois, vise à rendre le CSP « plus proche des besoins des agriculteurs », avec le même objectif de réduction de l’usage des phytos. Pour assouplir le dispositif de séparation de la vente et du conseil, le ministère compte s’appuyer sur les différents rapports parlementaires ou publiés par le CGAAER et leurs propositions en la matière, et discuter des possibilités d’évolution.
Pour le ministère, « il ne s’agit nullement d’enterrer ni le principe, ni la forme du dispositif de séparation. « La séparation du conseil et de la vente, dans sa forme actuelle, ne doit pas être remis en cause, tempère l’entourage de la ministre déléguée. Ce ne seront que des adaptations à la marge ».
Moins de 50 % des agriculteurs avaient réalisé leur premier CSP en janvier 2024
Le ministère veut aller vite, pour ne pas pénaliser les acteurs, en particulier les coopératives qui ont fait le choix du conseil. D’où une échéance fixée à deux mois.
Le dispositif de séparation qui avait été mis en place rendait obligatoire une formation avec un conseiller agréé pour construire sa stratégie de protection des cultures et recevoir ensuite une attestation indispensable pour renouveler son « Certiphyto », un document nécessaire pour acheter et utiliser des phytos.
Mais cette obligation se heurtait notamment au manque de formateurs. Si bien que, selon un sondage réalisé sur terre-net.fr, 55 % des agriculteurs répondants n’avaient toujours pas réalisé leur premier CSP début janvier.
Il est d'ores et déjà acquis que ce dispositif se fera désormais « sur la base du volontariat », explique le cabinet d’Agnès Pannier-Runacher, en soulignant que l'enjeu est donc de trouver un format pertinent pour inciter les agriculteurs à suivre la formation.
En février dernier, Gabriel Attal avait annoncé la suppression de ce conseil stratégique phytosanitaire et le gouvernement avait publié le 10 avril le décret prolongeant d'un an la durée de validité des Certiphytos arrivant à échéance d'ici au 1er mai 2025 afin de ne pas générer de situations de blocage.
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